paradigme individualiste et philo morale
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paradigme individualiste et philo morale
bonjour!
question concernant le nouveau programme, j'espère que ca ne pose pas de problème!
l'utilisation du concept individualiste dans la philo morale, je n'ai pas compris si c'était un "bon" outil ou non....
en utilisant comme référence l'individu autonome etc, considère t on qu'il permet de faire des concepts applicables à toutes les sociétés en faisant un "modèle type" de l'Homme ou qu'au contraire il laisse de côté tous ceux qui n'y sont pas conformes ? (ex : personne en situation de handicap)
merci
question concernant le nouveau programme, j'espère que ca ne pose pas de problème!
l'utilisation du concept individualiste dans la philo morale, je n'ai pas compris si c'était un "bon" outil ou non....
en utilisant comme référence l'individu autonome etc, considère t on qu'il permet de faire des concepts applicables à toutes les sociétés en faisant un "modèle type" de l'Homme ou qu'au contraire il laisse de côté tous ceux qui n'y sont pas conformes ? (ex : personne en situation de handicap)
merci
Sashatte- Messages : 168
Date d'inscription : 15/10/2013
Age : 29
Re: paradigme individualiste et philo morale
Bonjour Saschatte,
La conception individualise n'est ni "bonne", ni "mauvaise" : c'est la conception dominante dans la culture occidentale, à laquelle on peu certes emettre des critiques, principalement en ce qui concerne la vision de la personne handicapée.
Il ne s'agit pas ne mettre de côté le courant individualiste et sa principale idée (l'autonomie) pour mieux prendre en charge la personne handicapée, mais d'allier ce concept avec d'autres
Parallèle : C'est comme les conceptions cognitiviste et constructiviste que vous avez vu en psycho : le mieux, ce n'est ni de considérer l'homme comme un fruit de son libre arbitre uniquement, ni comme un fruit de sa société uniquement, mais d'allier les deux pour une conception plus réaliste de ce qu'est vraiment l'être humain.
La domination du principe d'autonomie a permis des avancées considérables dans la prise en charge de la personne en situation de vulnérabilité (avec la loi du 4 mars 2002 qui considère que même malade, la personne garde son libre arbitre et peu prendre les décisions la concernant) mais on a alors tendance à nier la vulnérabilité : c'est donc à la fois qqch de positif mais aussi de négatif si on ne nuance pas le propos
Le but est donc de garder un principe d'autonomie afin de proner le respect de la personne comme individu capable de ses propres décisions et de contrôle sur la vie, mais de ne pas laisser l'idéal de l'individu autonome devenir l'idéal humain (ce qui est déjà le cas : par exemple l'idéal du rêve américain, l'homme qui est devenu, sans aide, riche, autonome)
Avec cet idéal social, le risque est de reléguer des personnes qui ont besoin d'aide au rang d'"être inaccomplis" alors que le besoin d'aide est une composante de l'être humain!
L'autonomie est donc à penser en articulation avec les autres notions pour ne pas dévaloriser des personnes qui ne peuvent pas être totalement autonomes au sens socialement admis (handicap physique ou mental)
J'espère avoir répondu à ta question, mais n'hésite pas s'il y a encore quelque chose que tu ne saisis pas !
La conception individualise n'est ni "bonne", ni "mauvaise" : c'est la conception dominante dans la culture occidentale, à laquelle on peu certes emettre des critiques, principalement en ce qui concerne la vision de la personne handicapée.
Il ne s'agit pas ne mettre de côté le courant individualiste et sa principale idée (l'autonomie) pour mieux prendre en charge la personne handicapée, mais d'allier ce concept avec d'autres
Parallèle : C'est comme les conceptions cognitiviste et constructiviste que vous avez vu en psycho : le mieux, ce n'est ni de considérer l'homme comme un fruit de son libre arbitre uniquement, ni comme un fruit de sa société uniquement, mais d'allier les deux pour une conception plus réaliste de ce qu'est vraiment l'être humain.
La domination du principe d'autonomie a permis des avancées considérables dans la prise en charge de la personne en situation de vulnérabilité (avec la loi du 4 mars 2002 qui considère que même malade, la personne garde son libre arbitre et peu prendre les décisions la concernant) mais on a alors tendance à nier la vulnérabilité : c'est donc à la fois qqch de positif mais aussi de négatif si on ne nuance pas le propos
Le but est donc de garder un principe d'autonomie afin de proner le respect de la personne comme individu capable de ses propres décisions et de contrôle sur la vie, mais de ne pas laisser l'idéal de l'individu autonome devenir l'idéal humain (ce qui est déjà le cas : par exemple l'idéal du rêve américain, l'homme qui est devenu, sans aide, riche, autonome)
Avec cet idéal social, le risque est de reléguer des personnes qui ont besoin d'aide au rang d'"être inaccomplis" alors que le besoin d'aide est une composante de l'être humain!
L'autonomie est donc à penser en articulation avec les autres notions pour ne pas dévaloriser des personnes qui ne peuvent pas être totalement autonomes au sens socialement admis (handicap physique ou mental)
J'espère avoir répondu à ta question, mais n'hésite pas s'il y a encore quelque chose que tu ne saisis pas !
Constouche- Messages : 90
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 30
Localisation : Lille
Emploi/loisirs : Tuteur UE7
Re: paradigme individualiste et philo morale
oui c'est parfait ! merci pour ta réponse développée constouche!
Sashatte- Messages : 168
Date d'inscription : 15/10/2013
Age : 29
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