ED 2016 socio

Bonjour je n'ai pas très bien compris la notion de conception économiciste dans l'extrait suivant

"Le déplacement des enjeux qui ont fondé l’institutionnalisation de la notion de handicap est indissociable d’un mode d’analyse réorganisant le contrat social qui lie la société à ses mem- bres autour d’une conception économiciste de la justice sociale reliant les inégalités et les injustices sociales à l’aune de l’efficacité des institutions".

Et aussi à quoi correspondent les techniques et outils provenant des milieux économiques dans l'extrait suivant ? "L’école se doit d’être efficace en se centrant sur la réussite de tous les élèves, en privilégiant l’égale efficacité de résultats à l’égalité des moyens, en préférant à l’élève « virtuel » l’élève « réel » qui se singularise par ses rythmes, ses besoins, ses particularités 10. Elle est invitée à s’emparer de ces instruments de justice sociale que sont devenus les techni- ques et les outils provenant des milieux éco- nomiques."

Merci d'avance

Coucou !

Tout d'abord désolée de ne pas t'avoir répondu plus tôt, je n'avais pas vu ton message !

Alors, alors... Concernant la conception économiciste de la justice sociale, cette phrase plutôt imbuvable exprime en fait un fait assez simple. En fait, elle signifie que les membres d’une société vivent et travaillent ensemble dans un but de gain, de profit, bref d’efficacité : chacun doit être le plus rentable possible pour la société, autrement dit plus quelqu’un est « rentable » (efficace), plus il est utile à la société. Dans l’extrait, il est donc dit que les inégalités et injustices sociales sont évaluées par rapport à la part d’efficacité que chacun peut apporter aux institutions.

C'est bon pour ça?

Pour la 2ème partie de ta question, les techniques et les outils provenant des milieux économiques correspondent également à tout ce qui permet de majorer l’efficacité d’un individu en société. Les critères d’évaluation scolaires sont élaborés à partir de ces outils, ce qui ne permet pas de prendre en compte la singularité de chacun : comme si les élèves étaient standardisés, tous contraints d’être aussi « rentables » les uns que les autres et de la même manière.

Ai-je répondu à tes questions ? N’hésite pas si tu as toujours un doute !

oui merci beaucoup

Bonjour
dsl encore un petit soucis avec ce texte

"Avant de s’organiser autour des grilles de lec- ture qu’offre un raisonnement mettant l’accent sur le rapport qu’entretient la société à l’infir- mité, au corps autre et différent, le handicap est référé aux grilles de lecture proposées par la rationalité managériale. Les freins à la scola- risation, les restrictions que connaissent les élèves présentant une déficience en la matière ainsi que leurs familles, semblent prioritaire- ment trouver leur source dans les capacités stratégiques des établissements, dans leur manière de les exploiter, de motiver les hom- mes et, plus généralement de manager les res- sources humaines, sociales et techniques requises pour concrétiser le « plan de compen- sation », le projet de scolarisation. "

Je me demandais dans cet extrait est ce que l'auteur critique le modèle managérial , est ce que les freins à la scolarisation dont il parle sont liés au modèle managérial ?

Il me semble que non et qu'au contraire cet extrait évoque les freins à la scolarisation du point de vue du modèle managériale et non pas à cause du modèle managérial mais j'ai un doute

Et aussi un truc que je trouve bizarre : "Le rapport Lachaud invoque aussi l’absence d’une culture de coopération susceptible d’assurer la conti- nuité des cheminements au sein de l’établisse- ment et en dehors. " et après dans les limites l'auteur dit qu'une des limites du modèle managérial est de ne pas prendre en compte la coopération le dialogue des acteurs au sein du projet ... est ce parce que les deux (rapport Lachaud et modèle managérial) ne sont pas vraiment liés ?

Merci d'avance dsl pour la longueur du message et la quantité de questions