Passages "clefs" dans l'ED de philo
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Passages "clefs" dans l'ED de philo
Bonjour !
Je ne sais pas si vous avez lu l'ED de philo qu'on a étudié,
et je suis désolée de vous envoyer un pavé mais il y a plusieurs passages que je ne comprends pas dans le texte...
Avez-vous des pistes ?
Page 23
[…] médecine, et faire que celle-ci trouve dans le handicap un terrain tout à la fois commun à celui de tous les corps (nous assistons à une désubstantialisation du handicap : la dénomination dominante est passée de « personne handicapée » à la personne « porteuse de handicap » et finalement à la « situation de handicap ») et en même temps propre à expérimenter ces fameuses pratiques de gestion de la vie caractéristiques du biopouvoir.
pourquoi « un terrain tout à la fois commun à celui de tous les corps » ?
et « désubstantialisation » ? J'ai compris qu'on essaye de se dégager du handicap définissant une personne, pour se tourner vers une situation (enfin en gros quoi) mais j'ai du mal avec le choix de ce mot... Au final le handicap existe toujours, « a une substance »
Page 25
Il y a l'effet d'un rapport de pouvoir qui créa des savoirs (Michel Foucault)
est-ce que c'est une réfférence au biopouvoir ?
« qui créa des savoirs »... comment ça ?
Page 30
je n'ai pas vraiment compris le passage sur l'homme des compétences
L'hommme du biopouvoir émerge. Sa rupture avec l'homme glorieux de l'humanisme donne naissance à une figure de la dispersion ontologique.
→ figure de dispersion ontologique ? (ontologique, il me semble que c'est ce qui caractérise l'être mais du coup je ne vois pas le rapport...)
« L'homme sans qualités, écrivait Musil, ce sont des qualités sans homme »
Il est cette instance minimale et unidimensionnelle qu'on aimera définir comme « flexible », mais qui est à vrai dire radicalement déterritorialisée, sans essence aucune : on peut y coller des compétences positves […]
→ euh je n'ai pas vraiment compris la citation de Musil (ni la suite d'ailleurs mais peut être qu'en comprenant la citation je vais comprendre la suite...)
Merci d'avance et bon weekend !
Je ne sais pas si vous avez lu l'ED de philo qu'on a étudié,
et je suis désolée de vous envoyer un pavé mais il y a plusieurs passages que je ne comprends pas dans le texte...
Avez-vous des pistes ?
Page 23
[…] médecine, et faire que celle-ci trouve dans le handicap un terrain tout à la fois commun à celui de tous les corps (nous assistons à une désubstantialisation du handicap : la dénomination dominante est passée de « personne handicapée » à la personne « porteuse de handicap » et finalement à la « situation de handicap ») et en même temps propre à expérimenter ces fameuses pratiques de gestion de la vie caractéristiques du biopouvoir.
pourquoi « un terrain tout à la fois commun à celui de tous les corps » ?
et « désubstantialisation » ? J'ai compris qu'on essaye de se dégager du handicap définissant une personne, pour se tourner vers une situation (enfin en gros quoi) mais j'ai du mal avec le choix de ce mot... Au final le handicap existe toujours, « a une substance »
Page 25
Il y a l'effet d'un rapport de pouvoir qui créa des savoirs (Michel Foucault)
est-ce que c'est une réfférence au biopouvoir ?
« qui créa des savoirs »... comment ça ?
Page 30
je n'ai pas vraiment compris le passage sur l'homme des compétences
L'hommme du biopouvoir émerge. Sa rupture avec l'homme glorieux de l'humanisme donne naissance à une figure de la dispersion ontologique.
→ figure de dispersion ontologique ? (ontologique, il me semble que c'est ce qui caractérise l'être mais du coup je ne vois pas le rapport...)
« L'homme sans qualités, écrivait Musil, ce sont des qualités sans homme »
Il est cette instance minimale et unidimensionnelle qu'on aimera définir comme « flexible », mais qui est à vrai dire radicalement déterritorialisée, sans essence aucune : on peut y coller des compétences positves […]
→ euh je n'ai pas vraiment compris la citation de Musil (ni la suite d'ailleurs mais peut être qu'en comprenant la citation je vais comprendre la suite...)
Merci d'avance et bon weekend !
Gagabanane- Messages : 67
Date d'inscription : 03/07/2013
p23
Salut!
"handicap trouve un terrain à la fois commun à tous les corps": pour moi cela signifie que nous sommes tous porteurs d'un handicap, car dans la vision de l'Homme des compétences, ce dernier est un tout caractérisé par le manque d'une compétence (si l'on considère qu'il a tout à la base). N'importe qui peut avoir recours à la médecine, car nous avons tous une faille à un moment donnée.
"désubstantialisation" signifie simplement que l'on passe d'une définition du handicap concrète (elle se voyait, était palpable) à une définition un peu plus abstraite (je sais pas toi, mais moi j'ai jamais pu toucher une situation)
La suite arrive...
"handicap trouve un terrain à la fois commun à tous les corps": pour moi cela signifie que nous sommes tous porteurs d'un handicap, car dans la vision de l'Homme des compétences, ce dernier est un tout caractérisé par le manque d'une compétence (si l'on considère qu'il a tout à la base). N'importe qui peut avoir recours à la médecine, car nous avons tous une faille à un moment donnée.
"désubstantialisation" signifie simplement que l'on passe d'une définition du handicap concrète (elle se voyait, était palpable) à une définition un peu plus abstraite (je sais pas toi, mais moi j'ai jamais pu toucher une situation)
La suite arrive...
Toupoutou- Messages : 28
Date d'inscription : 23/09/2012
p25
RE...
"Il y a là l'effet d'un rapport de pouvoir qui créa des savoirs (Michel Foucault)"
C'est expliqué en dessous: le handicap est défini dans le contexte d'une société productiviste. Dans un monde où tout le monde est obsédé par la productivité, on définit les choses par rapport à cette productivité. C'est donc ce qui domine dans les esprits (le pouvoir = ici la productivité) qui permet de poser le savoir (ici la définition du handicap)
"Il y a là l'effet d'un rapport de pouvoir qui créa des savoirs (Michel Foucault)"
C'est expliqué en dessous: le handicap est défini dans le contexte d'une société productiviste. Dans un monde où tout le monde est obsédé par la productivité, on définit les choses par rapport à cette productivité. C'est donc ce qui domine dans les esprits (le pouvoir = ici la productivité) qui permet de poser le savoir (ici la définition du handicap)
Toupoutou- Messages : 28
Date d'inscription : 23/09/2012
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
On pourrait appliquer ça dans le cadre du biopouvoir...
C'est parce que la technique médicale avance beaucoup et impressionne les gens que l'on est amenés à penser: puisque l'on peut déterminer si l'enfant est + ou - porteur de la trisomie 21, il FAUT faire le test et avorter.
C'est parce que la technique médicale avance beaucoup et impressionne les gens que l'on est amenés à penser: puisque l'on peut déterminer si l'enfant est + ou - porteur de la trisomie 21, il FAUT faire le test et avorter.
Toupoutou- Messages : 28
Date d'inscription : 23/09/2012
p30
La "dispersion ontologique" = la multiplicité de l'être.
Je t'avoue que cette partie du texte m'a aussi posé problème (en général, si ça te perturbe, c'est que tu as mis le doigt sur une problématique ^^)
Ici se pose la question de la définition de l'Homme: est-il un tout auquel un accident enlève qqc? (dans ce cas-là nous sommes le même tout, et ce que l'on a en moins fait notre singularité) OU est-il une base à laquelle on ajoute des qualités + ou - (dans ces cas-là, notre noyau est singulier, mais par nos ajouts de qualités/compétences, nous tendons à devenir semblables parce qu'on les veut tous!)
Comme un couscous en fait: la base reste sensiblement la même, seulement en fonction des épices et des viandes et des légumes que tu vas mettre ou enlever, le résultat diffère (et si tout le monde met tout, hé bah les couscous ont tous le même goût)
Je t'avoue que cette partie du texte m'a aussi posé problème (en général, si ça te perturbe, c'est que tu as mis le doigt sur une problématique ^^)
Ici se pose la question de la définition de l'Homme: est-il un tout auquel un accident enlève qqc? (dans ce cas-là nous sommes le même tout, et ce que l'on a en moins fait notre singularité) OU est-il une base à laquelle on ajoute des qualités + ou - (dans ces cas-là, notre noyau est singulier, mais par nos ajouts de qualités/compétences, nous tendons à devenir semblables parce qu'on les veut tous!)
Comme un couscous en fait: la base reste sensiblement la même, seulement en fonction des épices et des viandes et des légumes que tu vas mettre ou enlever, le résultat diffère (et si tout le monde met tout, hé bah les couscous ont tous le même goût)
Toupoutou- Messages : 28
Date d'inscription : 23/09/2012
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
J'espère que mes explications ne te semblent pas trop farfelues!
N'hésite pas si j'ai mal expliqué!
N'hésite pas si j'ai mal expliqué!
Toupoutou- Messages : 28
Date d'inscription : 23/09/2012
Méthodologie
je t'invite à faire un petit tableau comparatif pour les 2 modes de pensée du handicap qui sont filés dans le texte.
Toupoutou- Messages : 28
Date d'inscription : 23/09/2012
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
Chouette, j'avais peur de faire fuir les tuteurs avec mon gros sujet !
Merci énormément c'est beaucoup plus parlant (surtout avec l'image du couscous)
J'en profite pour poser une dernière question ("dernière" -> normalement)
Page 39
Philosophiquement, la perfection fait référence à la complétude. Je suis ce qui je suis. La seule question à laquelle je dois répondre est : quelle puissance puis-je déployer, étant donné ce que je suis, ce qui me traverse ou me convoque dans les situations que j'habite ?
→ je ne comprends pas vraiment la notion de complétude en philosophie, surtout le rapport avec la perfection (perfection → je suis complet, finit, pas besoin de me changer?)
Au centre de cette conception se trouve le principe éthique de Spinoza : on ne peut jamais savoir jusqu'où le corps peut déployer sa puissance et l'agencer à celle des autres, parce que les corps sont pris dans des systèmes ouverts et dynamiques.
→ ils parlaient de niveaux de perfection à la page précédent, rejetant le principe de modèle dominant. Est-ce que ce passage aurait un rapport avec ça ? Exemple : nous avons tous des modèles de perfection différents, donc qui pourraient se compléter à celui des autres ("pas très fort" + "pas très fort" = "fort"), soulignant le fait que nous sommes (pouvons ?) tous être liés (systèmes ouverts et dynamiques) ? Ou suis-je complètement à côté de la plaque ?
Car la vie est du côté de cette proposition : déployer nos possibles, sans pouvoir dire « jusqu'ici, c'est moi »
→ c'est le "pouvoir dire 'jusqu'ici, c'est moi' " qui me pose problème. Pourquoi on ne peut pas le dire ?
En tous cas merci énormément pour tes réponses ça m'a éclairé tout le texte !
Et merci du conseil pour le tableau, je vais le faire maintenant que j'ai les points clefs du texte pour le faire !
Bonne journée
Merci énormément c'est beaucoup plus parlant (surtout avec l'image du couscous)
J'en profite pour poser une dernière question ("dernière" -> normalement)
Page 39
Philosophiquement, la perfection fait référence à la complétude. Je suis ce qui je suis. La seule question à laquelle je dois répondre est : quelle puissance puis-je déployer, étant donné ce que je suis, ce qui me traverse ou me convoque dans les situations que j'habite ?
→ je ne comprends pas vraiment la notion de complétude en philosophie, surtout le rapport avec la perfection (perfection → je suis complet, finit, pas besoin de me changer?)
Au centre de cette conception se trouve le principe éthique de Spinoza : on ne peut jamais savoir jusqu'où le corps peut déployer sa puissance et l'agencer à celle des autres, parce que les corps sont pris dans des systèmes ouverts et dynamiques.
→ ils parlaient de niveaux de perfection à la page précédent, rejetant le principe de modèle dominant. Est-ce que ce passage aurait un rapport avec ça ? Exemple : nous avons tous des modèles de perfection différents, donc qui pourraient se compléter à celui des autres ("pas très fort" + "pas très fort" = "fort"), soulignant le fait que nous sommes (pouvons ?) tous être liés (systèmes ouverts et dynamiques) ? Ou suis-je complètement à côté de la plaque ?
Car la vie est du côté de cette proposition : déployer nos possibles, sans pouvoir dire « jusqu'ici, c'est moi »
→ c'est le "pouvoir dire 'jusqu'ici, c'est moi' " qui me pose problème. Pourquoi on ne peut pas le dire ?
En tous cas merci énormément pour tes réponses ça m'a éclairé tout le texte !
Et merci du conseil pour le tableau, je vais le faire maintenant que j'ai les points clefs du texte pour le faire !
Bonne journée
Gagabanane- Messages : 67
Date d'inscription : 03/07/2013
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
Coucou!
Non non nous ne fuyons pas ^^
Pour comencer :
"complétude" est un terme au-dessus de "complet" si on instaurait une sorte de hiérachie. "complétude signifie "exhaustif" "achévement". Donc non seulement c'est complet mais en plus on ne pouvait pas rêver mieux. On voit ici le rapport avec la perfection. "complet" reste quelquechose d'accessible, d'humain. "complétude" inclue aussi tout ce à quoi on ne pense pas sur le moment mais qui ferait que ce serait vraiment complet. En gros "complétude" est plus à l'image de la perfection car il prend en compte notre propre idée de la perfection et en plus ce qui pourrait la compléter (et à quoi on n'a pas pensé). C'est un peu comme si tu admettais qu'il y a qch qui a toute les connaissances de l'univers et pour qui le mot "complet" ne serait pas assez puissant pour montrer la masse de connaissance > d'où le mot complétude. On sait que la perfection théorique existe mais on ne peux pas l'envisager car on ne connait pas tout. "complétude" prends en compte cette méconnaissance et est là pour dire "oui alors je sais que je ne sais pas tout mais qq le sait, donc je me repose sur ce qu'il saurait et que je ne sais pas" > en gros, tu lui laisse le travail restant.
J'espère que j'ai réussi à t'expliquer ça correctement
Non non nous ne fuyons pas ^^
Pour comencer :
"complétude" est un terme au-dessus de "complet" si on instaurait une sorte de hiérachie. "complétude signifie "exhaustif" "achévement". Donc non seulement c'est complet mais en plus on ne pouvait pas rêver mieux. On voit ici le rapport avec la perfection. "complet" reste quelquechose d'accessible, d'humain. "complétude" inclue aussi tout ce à quoi on ne pense pas sur le moment mais qui ferait que ce serait vraiment complet. En gros "complétude" est plus à l'image de la perfection car il prend en compte notre propre idée de la perfection et en plus ce qui pourrait la compléter (et à quoi on n'a pas pensé). C'est un peu comme si tu admettais qu'il y a qch qui a toute les connaissances de l'univers et pour qui le mot "complet" ne serait pas assez puissant pour montrer la masse de connaissance > d'où le mot complétude. On sait que la perfection théorique existe mais on ne peux pas l'envisager car on ne connait pas tout. "complétude" prends en compte cette méconnaissance et est là pour dire "oui alors je sais que je ne sais pas tout mais qq le sait, donc je me repose sur ce qu'il saurait et que je ne sais pas" > en gros, tu lui laisse le travail restant.
J'espère que j'ai réussi à t'expliquer ça correctement
fanny- Messages : 30
Date d'inscription : 01/11/2011
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
Comme "complétude" est lié à l'infini (tout ce que j'ignore), on ne sait pas quelle "puissance déployer" pour l'atteindre. C'est comme si je te demandais de courir jusqu'à un point tout en faisant en sorte que tu ne sache pas quelle distance tu as à faire : tu ne saurais pas si tu dois faire un sprint ou économiser tes forces et courir lentement. "étant donné ce que je suis" indique que tu sais que tu es un humain et que la complétude est innacessible (à la limte du divin) : donc quel compromis faire? comment faire pour donner le mawimum sans me tuer ou dévier de mon chemin (vouloir être parfait est en soi une marque d'imperfection). "ce qui me traverse ou me convoque dans les situations que j'habite" est une déclinaison plus fine de la même idée : on prends en compte le contexte, les pensées, les autres... (du moins c'est ce que je comprends parceque je trouve la fin de la phrase vraiment space)
fanny- Messages : 30
Date d'inscription : 01/11/2011
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
En ce qui concerne e passage de Spinoza, j'ai compris comme toi (après on peut se planter tous les deux). Si tu met ça en ien avec la compétude, ça se tient. Peut-être qu'à nous tous nous pourrions l'atteindre?
fanny- Messages : 30
Date d'inscription : 01/11/2011
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
"jusqu'ici c'est moi"
On ne peut pas le dire car c'est une limite. Or la perfection est infinie. De plus, se limiter c'est restreindre ses capacités, c'est se dire "oui bon là ça va je m'aime comme je suis, je peux m'arrêter là". Si on limite ses efforts, on ne peut pas atteindre la perfection. Si on vise la perfection, il faut accepter de changer. Si tu veux rester "toi", tu mets une limite à ces changements et la perfection s'éloigne. De plus il est dit ensuite "la personne est multiple, toujours tissée par et dans des liens" : si tu es multiple, si tu changes au fil des événements de ta vie, tu changes forcément. Vouloir rester soi envers et contre tout t'empêche finalement de devenir toi. Si tu t'envisage comme médecin, j'imagine que tu le vois comme une partie de toi. Cependant pour y accéder, tu passes par la P1 et tu deviens un autre (tu arrête de sortir, ton stress monte facilement, tu bosses beaucoup trop à ton goût et pourtant ce n'est jamais assez, tu dors moins, tu t'accoutumes à un breuvage que tu trouvais auparavant immonde (le café) ) (bon je caricature et ça ne te correspond peut-être pas mais c'est l'idée). Tu deviens un autre pour atteindre qch que tu désire voir devenir une partie de toi : tu change, ce n'est plus le "toi" de départ et pourtant tu es toujours toi.
De plus nul ne sait ce que se cache au fond de ton inconscient et tu es donc normalement incapable de dire ce que tu es.
Ceci étant, j'ai bugée aussi sur cette phrase car pour moi il est important de ne pas se perdre de vue, de garder ses principes et ses valeurs, de garder une unité, des bases solides pour ne pas devenir "fou". Si on veut vivre et ne pas se laisser influencer il faut veiller à rester "soi". C'est peut-être à ça que tu pensais. (au pacte des marchombres peut-être ?)
Néanmoins, ces deux visions se complètent. Si tu t'impose des limites, tu n'évolues plus et donc tu dépéris. Je pense que tu pourrais transformer la phrase en "bon là je me suis trompé de chemin" pour inclure le fait qu'il faut rester sans soi sans s'imposer de limites.
On ne peut pas le dire car c'est une limite. Or la perfection est infinie. De plus, se limiter c'est restreindre ses capacités, c'est se dire "oui bon là ça va je m'aime comme je suis, je peux m'arrêter là". Si on limite ses efforts, on ne peut pas atteindre la perfection. Si on vise la perfection, il faut accepter de changer. Si tu veux rester "toi", tu mets une limite à ces changements et la perfection s'éloigne. De plus il est dit ensuite "la personne est multiple, toujours tissée par et dans des liens" : si tu es multiple, si tu changes au fil des événements de ta vie, tu changes forcément. Vouloir rester soi envers et contre tout t'empêche finalement de devenir toi. Si tu t'envisage comme médecin, j'imagine que tu le vois comme une partie de toi. Cependant pour y accéder, tu passes par la P1 et tu deviens un autre (tu arrête de sortir, ton stress monte facilement, tu bosses beaucoup trop à ton goût et pourtant ce n'est jamais assez, tu dors moins, tu t'accoutumes à un breuvage que tu trouvais auparavant immonde (le café) ) (bon je caricature et ça ne te correspond peut-être pas mais c'est l'idée). Tu deviens un autre pour atteindre qch que tu désire voir devenir une partie de toi : tu change, ce n'est plus le "toi" de départ et pourtant tu es toujours toi.
De plus nul ne sait ce que se cache au fond de ton inconscient et tu es donc normalement incapable de dire ce que tu es.
Ceci étant, j'ai bugée aussi sur cette phrase car pour moi il est important de ne pas se perdre de vue, de garder ses principes et ses valeurs, de garder une unité, des bases solides pour ne pas devenir "fou". Si on veut vivre et ne pas se laisser influencer il faut veiller à rester "soi". C'est peut-être à ça que tu pensais. (au pacte des marchombres peut-être ?)
Néanmoins, ces deux visions se complètent. Si tu t'impose des limites, tu n'évolues plus et donc tu dépéris. Je pense que tu pourrais transformer la phrase en "bon là je me suis trompé de chemin" pour inclure le fait qu'il faut rester sans soi sans s'imposer de limites.
fanny- Messages : 30
Date d'inscription : 01/11/2011
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
Voilà, ce sont des pavés ; j'espère que ça ira et que ce sera assez clair. En tout cas merci pour tes questions! (c'est sympa de se creuser les méninges pour voir comment expliquer!)
Bon courage
et n'hésites pas à me redemander si tu trouves mes explications complétements obscures!
Bon courage
et n'hésites pas à me redemander si tu trouves mes explications complétements obscures!
fanny- Messages : 30
Date d'inscription : 01/11/2011
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
Waouh merci beaucoup !!
C'est très clair !
Ahah pas mal pour le pacte des marchombres je n'y avais pas du tout pensé ! C'est vrai que ça illustre bien : ne pas être meilleur que les autres, mais meilleur que soi-même pour toujours s'améliorer.
Au moins avec ça je suis sûre de le retenir !
Merci beaucoup encore une fois (deux fois ! trois fois ! ...)
et bonne soirée !
C'est très clair !
Ahah pas mal pour le pacte des marchombres je n'y avais pas du tout pensé ! C'est vrai que ça illustre bien : ne pas être meilleur que les autres, mais meilleur que soi-même pour toujours s'améliorer.
Au moins avec ça je suis sûre de le retenir !
Merci beaucoup encore une fois (deux fois ! trois fois ! ...)
et bonne soirée !
Gagabanane- Messages : 67
Date d'inscription : 03/07/2013
Re: Passages "clefs" dans l'ED de philo
ça fait toujours plaisir de voir que quelqun connaît et aime ce livre!
ravie de voir autant de bonne humeur!!
bon courage!
ravie de voir autant de bonne humeur!!
bon courage!
fanny- Messages : 30
Date d'inscription : 01/11/2011
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